L’observation récurrente que j’entends, de la part de mes clients, c’est que la justice, c’est long.

Très, très long.

Et c’est vrai, parfois il faut attendre des années entre le moment où on commence le procès, et celui où il se termine.

Et puis, selon mon expérience personnelle, qui concerne la justice civile (par opposition à la justice administrative ou à la justice répressive), dans l’ensemble les jugements rendus sont de qualité. Manifestement, les juges font le maximum pour rendre des décisions claires et conformes au droit applicable.

On n’est pas toujours d’accord avec eux (forcément, surtout si le juge vous donne tort!) mais dans l’ensemble c’est quand même plutôt satisfaisant.

Du moins, c’est ce que l’on peut glaner, quand on est avocat, et qu’on n’a, forcément, pas une idée précise de ce qui se passe dans les tribunaux, et comment les juges et les greffiers s’organisent.

C’est pourquoi j’ai trouvé extrêmement intéressants les deux articles dont les liens suivent. Il sont rédigés par un magistrat, Michel Huyette, qui anime un blog que je recommande.

Les deux articles traitent donc de l’état des juridictions en 2021 et 2022, avec un point de vue « de l’intérieur » dont on bénéficie rarement.

Monsieur Huyette, ainsi, explique en détail pourquoi il est parfois aussi difficile pour les juges de rendre une justice de qualité dans des délais raisonnables, eu égard au contexte actuel, qui dure depuis des années, d’une justice qui manque de moyens à un niveau qui est proprement stupéfiant.

Le premier article porte sur la façon dont on nous présente des chiffres, sans contexte, afin de faire croire que tout va bien, alors que tel n’est toujours pas le cas.

Le second porte sur la question délicate de la qualité du travail des magistrats.

Bonne lecture, c’est édifiant.